Conséquences de la crise sanitaire sur la filière laitière fermière

Covid-19 : un impact certain mais moins important en Isère qu’au niveau national sur la filière laitière fermière en Isère.

C’est le résultat de l’enquête menée auprès des producteurs laitiers fermiers et à laquelle 40% des adhérents ont répondu.

Sur notre département, les pertes du fait de la fermeture de nos circuits commerciaux ont été importantes pour un tiers d’entre nous, c’est moins qu’au niveau national (près de la moitié) mais cela reste difficile à vivre.

Figure 1 : Prévisions de perte de chiffre d’affaire entre le 1er avril et le 30 avril

Pour les autres, la limitation des pertes a été couteuse en termes de travail et de charge mentale. L’impact de la crise a été moins fort en Isère par rapport à la moyenne nationale : la part de vente à la ferme et en points de vente collectifs (PVC) est plus importante chez nous. La fermeture de la restauration hors foyers et des rayons traditionnels des grandes surfaces a également proportionnellement moins impacté car moins de fermes vendent via ce créneau. La part de la clientèle liée au tourisme est également moins importante en Isère que dans d’autres régions et le confinement est intervenu à la fin de la saison de ski, dans une période de moindre affluence.

Les marchés, le circuit en forte baisse en vente directe

Figure 2 : Répartition des circuits commerciaux et évolution de leurs ventes

En Isère, au-delà des restaurations commerciales et collectives, les marchés sont le circuit le plus souvent cité comme circuit en forte baisse. Là encore, la proportion de baisse est moins forte qu’au niveau national mais elle reste très importante : 65% des producteurs vendant sur les marchés sont dans cette situation. Le refus de nombreuses communes de demander la dérogation a donc eu de fortes conséquences. Quelques producteurs ont déclaré une hausse de chiffre d’affaire sur ce créneau. En fait, les marchés qui sont restés ouverts ont été plébiscités par les consommateurs !

Moins besoin d’évolution dans les exploitations iséroises

Figure 3 : Changement de pratiques sur les exploitations

En Isère, la part des producteurs qui n’ont pas fait évolué leurs pratiques avec la crise a été plus élevée qu’au niveau national, avec près de 30% des exploitations qui ont répondu au questionnaire, sans doute du fait des moindres conséquences commerciales de la crise sur notre département. 40% ont fait évoluer leurs fabrications, en fabriquant plus de fromages à affinage plus long. 30 % ont développé de nouveaux modes de commercialisation (drive fermiers, tournées à domicile) avec les mêmes conséquences lourdes en termes de travail. Mais, même si la part est là encore, plus faible qu’au niveau national, 22% ont dû jeter du lait, des produits finis ou réduire leur production pour faire face à la crise. Ces fortes pertes auraient donc pu être évitées si les marchés étaient restés ouverts.

Découvrez les résultats complets au niveau national

et départemental

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